Nos propositions prioritaires pour le développement des énergies vertes, l’anticipation des effets du réchauffement climatique et la protection de nos ressources en eau
Engagement dans une coopérative citoyenne d’énergie renouvelable pour augmenter la production d’énergie verte.
Mise en place d’une filière d’isolation thermique écologique : installation d’entreprises, formation d’artisans et accompagnement des propriétaires.
Pour toute nouvelle construction, objectif : énergie positive.
Anticipation de la montée des eaux et des risques d’inondation : protéger les zones humides et le Lido, favoriser l’absorption de l’eau par les sols en renaturalisant.
RETOUR EN RÉGIE PUBLIQUE DE L’EAU,
un bien commun vital et précieux, pour une gestion durable de la ressource, au service de tous et au prix juste.
Ci-dessous, pour aller plus loin sur nos propositions pour mieux protéger nos ressources dans un contexte de changement climatique.
Isolation thermique des logements
La rénovation des logements, notamment dans le bâti ancien du centre-ville, sera l’occasion d’impulser un plan majeur d’isolation thermique pour économiser l’énergie et lutter contre la précarité énergétique. En utilisant les outils incitatifs et réglementaires, la ville développera le conseil et l’aide personnalisée aux particuliers pour réaliser les diagnostics et les travaux d’économies énergétiques des logements et bâtiments. Les familles à bas revenus bénéficieront d’une aide à l’investissement.
Anticiper la montée des eaux et les risques de submersion
Sète et la lagune de Thau constituent un environnement diversifié, remarquable, mais fragile car soumis à plusieurs contraintes fortes. La submersion et le réchauffement climatique menacent les constructions et aménagements existants, avec un accroissement des risques dans le futur. La pression démographique est source de consommation d’espaces de plus en plus rares et de pollutions diverses. Et enfin, il existe des risques liés à la présence sur le territoire de sites industriels classés dangereux (sites SEVESO).
Notre enjeu prioritaire est d’anticiper la montée des eaux et de réduire les risques d’inondation. Il est indispensable de protéger et de valoriser les zones humides, régulateurs naturels, et le Lido pour la sauvegarde du littoral contre l’érosion marine.
Dans un contexte de pression foncière, il nous faut également concilier l’urbanisation et la protection des espaces de nature. Les projets d’aménagement doivent être repensés, notamment celui de l’entrée Est de Sète en proposant un projet alternatif conciliant une forme d’urbanisation douce et la protection et reconquête d’espaces de nature (en recréant, par exemple, un espace de nature et une coulée verte entre Sète et Frontignan).
Le retour en régie publique de l’eau, un enjeu de bien commun
Comment faire concrètement ?
Actuellement, la SEMOP (Société d’économie mixte à gestion unique) L’Eau d’Issanka qui exploite le service d’eau potable à Sète est détenue à 40% par la commune, et à 60% par un opérateur privé (Suez). Depuis janvier 2020, la compétence eau revient à l’Agglomération. C’est l’occasion de constituer une SEMOP d’Agglomération avec un capital public majoritaire, et un capital privé minoritaire, et d’intégrer dans le Conseil d’Administration des représentants d’usagers aux côtés des élus et des personnels de la gestion de l’eau.
Cette proposition est à la confluence de nos valeurs écologiques, de justice sociale et démocratiques, et va à revers d’une logique purement marchande. Elle s’accompagnera de mesures fortes :
- les 30 premiers m3 vitaux (boisson, cuisine, hygiène) gratuits, pour que tous puissent répondre aux besoins de première nécessité
- une facture d’eau trimestrielle simple et lisible, parce que les usagers ont un droit d’information claire sur ce qu’ils paient !
- la suppression des abonnements (paiement du droit d’accès au réseau d’eau) pour les résidences principales
- l’intégration de représentants d’usagers dans les instances de décision pour définir les politiques locales, s’accompagnant d’une consultation régulière de l’ensemble de la population
L’eau est un bien commun, l’accès à l’eau un droit universel. Parce que l’eau n’est pas un bien marchand comme les autres, sa gestion doit rester en dehors de tout intérêt privé et spéculations financières. En droit, la régie publique est d’ailleurs la règle, et la délégation de service public (DSP) l’exception.
Aujourd’hui, la majorité des communes de l’agglomération ont choisi de confier la gestion de l’eau à des entreprises privées par le biais de DSP. Seule la commune de Mèze a gardé une gestion publique de l’eau. Ces choix ont conduit à une dégradation des réseaux et du service. À Sète, le rendement du réseau est de 80%, ce qui est correct mais ne présage pas d’un bon état du réseau : le taux d’investissement pour entretenir ou renouveler le réseau est de 0,58% actuellement, alors qu’il devrait être à 2% pour, au minimum, maintenir le réseau en état. On constate aussi une augmentation des factures et un manque de transparence pour les usagers. Plus récemment, la nouvelle station d’épuration des Eaux Blanches de Sète représente un coût prohibitif (220 M€ sur 20 ans) qui entraînera des hausses importantes des tarifications. La concession a été attribué à Suez pour une durée de 20 ans.
Pour que les choix soient guidés par l’intérêt des usagers, le respect des ressources et de l’environnement, nous défendons le retour à une gestion publique de l’eau. De nombreuses municipalités ont d’ailleurs repris la voix de l’indépendance aux groupes financiers : Paris, Montpellier, Rennes, Brest, Aubagne, Grenoble, Nice, etc. Les bilans sont très positifs : gestion durable des ressources, amélioration des rendements des réseaux, baisse des coûts pour la collectivité et retour à un juste prix de l’eau pour les usagers (de 15 à 20% moins cher qu’en gestion privée), meilleure transparence des factures et meilleure participation et contrôle des usagers, etc. Ces exemples montrent que les compétences peuvent être retrouvées au sein d’un service public de l’eau.