”Ensemble, rendons possible une autre manière de construire la politique municipale avec les habitant.e.s. L’alternative naîtra dans l’initiative populaire, dans sa capacité d’invention et de rassemblement.“
Véronique Calueba avec Alternative Sétoise
J’ai 59 ans et suis professeur d’école. J’ai été élue FDG au Conseil départemental, déléguée à la solidarité Enfance famille et je suis conseillère municipale à Sète dans l’opposition.
J’ai acquis une bonne connaissance du fonctionnement municipal et communautaire et je porte souvent la parole de l’opposition au projet libéral mis en oeuvre sur notre ville.
Profondément engagée sur des valeurs sociales, féministes et écologiques, j’ai participé d’abord au sein de La Fabrique citoyenne puis dans Alternative Sétoise à l’élaboration d’un nouveau projet collectif pour les municipales de 2020.
Je me porte candidate pour la tête de liste de notre groupe et je m’engage à défendre notre projet de ville car il est guidé par les valeurs de solidarité, d’égalité et de justice sociale, car il met l’intérêt public au-dessus des intérêts privés, car il inscrit le devenir de notre ville dans toutes les formes de la transition énergétique et du développement durable et propose des nouvelles formes démocratiques de participation citoyenne.
Comment en arrive-t-on à devenir aujourd’hui tête de liste pour être maire de Sète en mars prochain ?
Je me suis d’abord construite dans l’île de Thau, ce quartier populaire de notre ville. J’y ai été professeure des écoles, directrice de l’école élémentaire Paul Langevin. Aujourd’hui, quand je fais du porte-à-porte, je rencontre des habitantes et habitants désormais adultes qui étaient mes élèves ! L’Education Nationale est mon second port d’attache, je suis toujours à mi-temps alors que j’ai la charge de vice-Présidente du Conseil départemental, déléguée aux solidarités enfance et famille. J’aime avancer sur ces deux jambes. J’ai été élevée par des parents engagés dans la vie politique et associative de Sète, mon père était élu avec François Liberti et il est à l’origine de la création du Miam. Depuis 2014, je suis Conseillère municipale d’opposition à la Ville et, depuis 2015, Conseillère départementale dans la majorité. Après, je n’ai pas été désignée par un parti, parce que je ne fais partie d’aucun, et je me suis encore moins autoproclamée. Alternative Sétoise, dont je suis aujourd’hui la candidate, a mis au cœur de sa démarche la démocratie participative. On l’a tout de suite appliquée pour désigner toutes les candidates et les candidats, moi y compris !
A droite comme à gauche, les électrices et électeurs ne vont pas manquer de choix en mars, comment situez-vous Alternative Sétoise et votre candidature ?
Il faut d’abord redonner du sens aux mots et à celui de gauche notamment. Pour moi, cela veut toujours dire se battre pour la justice sociale et la défense des services publics. Mais il faut être capable de parler à des personnes qui ne se reconnaissent pas dans cette distinction gauche-droite comme on a pu le voir avec le mouvement des gilets jaunes. Il ne s’agit plus seulement de porter un programme aussi exemplaire soit-il, mais de faire les choses autrement. C’est la raison même de notre collectif fort de nombreux groupes citoyens comme la Fabrique citoyenne, Sète à bâbord, Sèt’Ensemble et soutenu par les partis EELV, France Insoumise et PCF. L’enjeu est d’être au plus près des besoins des habitantes et des habitants, de les écouter et de leur donner les moyens d’être entendu.e.s. C’est à cela que doit servir une élection municipale.
Quelles sont vos priorités pour les 6 ans à venir ?
Nous avons déjà tenu près de 100 réunions de travail et organisé quatre vagues de votation. Il y a une effervescence incroyable avec beaucoup d’envies qui passent au travers de trois tamis : la justice sociale, la transition écologique et la démocratie de proximité. Et nous avons trois priorités : appliquer dès que nous serons élus un moratoire sur le PLU pour arrêter cette urbanisation sauvage qui défigure notre ville pour imposer dans toute nouvelle construction des clauses environnementales et sociales. Notre deuxième priorité est de répondre à l’enjeu central de la mobilité avec la gratuité des transports en commun sans augmentation des impôts grâce au versement transport des entreprises de plus de 9 salariés, et en proposant des parkings relais à la périphérie de la ville pour faire respirer notre centre. La troisième priorité est le retour en régie de l’eau, bien public par excellence. L’emprise des promoteurs et des grands groupes privés sur Sète doit être stoppée pour renouer avec l’identité même de cette ville : populaire, inventive et respectueuse de son environnement exceptionnel.